Débat à Tunis sur “La précarité dans l’enseignement supérieur : cas des assistants technologues”

“La précarité dans l’enseignement supérieur: cas des assistants technologues” est le thème d’une conférence organisée samedi à Tunis. Il s’agit d’une composante du projet DROUCE (Droits sociaux et citoyenneté), organisée à l’initiative de l’UGTT et de l’Union européenne.

La conférence sur la situation des assistants technologues intervient au moment où ces derniers sont en grève ouverte depuis un mois. Les grévistes seraient aussi privés de leurs salaires depuis 9 mois, selon leur version des faits.

Le projet DROUCE associe une vingtaine d’animateurs de groupes qui cherchent à améliorer les connaissances autour de cinq thèmes principaux: droits sociaux et dialogue social, droits de citoyenneté et dialogue civil, la gouvernance et le développement local, le renouveau syndical et l’emploi des jeunes.

“La précarité dans l’enseignement supérieur est la résultante logique d’une situation professionnelle floue”, explique Sami Aouadi, coordinateur scientifique du projet DROUCE dans une déclaration à l’agence TAP.

“La moyenne du travail contractuel pour les assistants technologues est de six ans”, a-t-il encore précisé, estimant comme “très faible» le nombre d’assistants technologues recrutés lors des concours.

Asma Akari, animatrice de droits au projet DROUCE, a de son côté relevé l’absence de tout effort de valorisation de la recherche scientifique dans les ISET, où travaillent essentiellement les technologues.

Houssine Boujarra, secrétaire général de la Fédération générale de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, a appelé à un diagnostic général de la situation de l’enseignement supérieur.

Il a également dénoncé les contrats de prestation de services proposés par le ministère de l’Enseignement supérieur aux assistants technologues, appelant à revenir à l’ancienne formule de contrats.

Boujarra a aussi critiqué l’absence de statistiques exactes sur la situation des assistants technologues. «Le ministère de tutelle estime leur nombre à 220 technologues, alors que les syndicats avancent le chiffre de 420”, a-t-il relevé.

Quant à Abid Hajji, porte-parole des assistants technologues en grève, il a soulevé le problème de la confusion entre l’assistant technologue et l’assistant chercheur. Une confusion qui a empêché les assistants technologiques de bénéficier des reformes engagées, a-t-il dit.