Le dialogue sociétal sur les politiques, les stratégies et les plans nationaux de santé vient de démarrer dans les régions, a souligné, vendredi, Faycel Ben Salah, président du comité technique du dialogue lors d’un point de presse tenu à Tunis. Les rencontres avec les citoyens et les professionnels du secteur de la santé dans les différentes régions du pays ont commencé le 26 avril dernier et se poursuivront jusqu’au 31 mai en cours.
“Ces rencontres qui visent à donner la parole aux citoyens et aux professionnels de la santé pour exprimer leurs doléances et leurs attentes, seront suivies par l’organisation les 11, 12 et 13 juin prochain d'”un jury citoyen” composé de 120 citoyens et professionnels qui définiront les priorités nationales en matière de santé et élaboreront le projet d’une stratégie nationale de santé lequel sera présenté aux décideurs politiques lors d’une conférence nationale de deux jours, a-t-il dit. Selon Pr.
Ben Salah, le dialogue sociétal sur les politiques, les stratégies et les plans nationaux de santé, lancé depuis février 2013, a pour objectif de créer un espace qui regroupe les citoyens, les professionnels de la santé des secteurs public et privé ainsi que les experts et les représentants de la société civile afin de réfléchir ensemble aux moyens d’améliorer le rendement du secteur de la santé, de promouvoir la qualité des soins, de rapprocher les prestations sanitaires du citoyen et de lui assurer une meilleure couverture sociale.
Il a ajouté qu’à partir des rencontres préliminaires avec les citoyens et les professionnels de la santé, sous forme de focus group, six axes importants ont été définis comme étant prioritaires.
Il s’agit de la justice sociale et de la solidarité, du rapprochement et de l’amélioration des prestations de santé, du développement du rendement du secteur de la santé notamment dans les établissements publics, de la garantie de la bonne gouvernance, du renforcement du sentiment de confiance et d’appartenance au secteur chez les professionnels ainsi que de la promotion du rôle du citoyen dans la garantie d’un environnement sain et de la mise en oeuvre des lois qui protègent sa santé.
Pour sa part, Abdelwaheb Ben Hfayedh, co-président du comité technique du dialogue sociétal a indiqué que trois défis importants se posent actuellement. Dans ce contexte, il a cité le renforcement des ressources humaines essentiellement dans les régions, la garantie d’une meilleure couverture sociale et l’amélioration de la qualité des services.
Ben Hfayedh a précisé que les rencontres avec les citoyens ciblent toutes les catégories de la société (femme rurale, jeunes, handicapés, …) dans l’objectif de mieux identifier leurs besoins en matière de santé. Il a ajouté que chacune des étapes d’élaboration et de mise en oeuvre des réformes doit reposer sur une participation large. Le dialogue sociétal pour la réforme en santé est géré par un comité de pilotage chargé de valider les orientations stratégiques et la bonne conduite du dialogue sur proposition du comité technique.
Il comprend les représentants des ministères, de l’Assemblée Nationale constituante, des organisations professionnelles et syndicales, des ordres professionnels, des institutions de formation et des sociétés savantes, des représentants de la société civile ainsi que des partenaires internationaux (Organisation mondiale de la santé et Union Européenne). Le processus est mis en oeuvre par un comité technique avec l’appui d’une unité de gestion au sein du ministère de la santé et de groupes thématiques.