Le ministre de la Justice, des droits de l’Homme et de la Justice transitionnelle, Hafedh Ben Salah, a estimé que “l’option prise en faveur du dialogue national a été un facteur bénéfique qui a mis le processus de transition à l’abri des risques de dérapages”.
L’expérience de transition démocratique a connu des points lumineux comme la promulgation des lois portant création respectivement de l’Instance nationale de prévention de la torture et de la commission Vérité et dignité, a-t-il ajouté. Hafedh Ben Salah ouvrait, vendredi, un séminaire organisé par l’International legal assistance consortium (Ilac) sur le thème “Du pouvoir de Ben Ali à la démocratie, la souveraineté de la loi”.
Il a, notamment, souligné la nécessité de l’échange d’expériences en matière de justice transitionnelle avec les instances internationales, dans le but de se doter des mécanismes propres à la mettre en oeuvre d’une manière optimale. De son coté, le Batonnier de l’Ordre des avocats, Mohamed Fadhel Mahfoudh, a rappelé que l’expérience tunisienne de transition démocratique avait rencontré de nombreux écueils, au cours des deux dernières années, mais trouvé en le dialogue national sa bouée de sauvetage pour sortir de la crise.
Il a, à cet égard, mis en évidence le rôle joué par les organisations de la société civile en faveur de l’expérience de transition démocratique en Tunisie. Quant au directeur de l’Ilac, il a indiqué que le choix porté sur la Tunisie pour organiser ce séminaire annuel “procède de la conviction qu’elle est le seul pays, jusque là, à avoir réussi son expérience de transition démocratique et su se doter de mécanismes de consensus national”.
“La communauté internationale regarde avec admiration l’expérience tunisienne qu’elle percoit comme un modèle pionnier dans la région”, a-t-il dit. De nombreux experts, juristes et autres militants des droits de l’Homme étaient présents à ce symposium.