Le renforcement des garanties de protection des dénonciateurs de faits de corruption a été l’objet d’un séminaire organisé, mercredi, par l’Association tunisienne de lutte contre la corruption.
Les participants ont évoqué les garanties mises en place en la matière au plan national et international à travers notamment le décret-loi cadre n°2011-120 relatif à la lutte contre la corruption, ainsi que la convention des Nations Unies dans ce domaine.
Samir Annabi, président de l’Instance nationale de lutte contre la corruption, a affirmé que la mise en vigueur de ce décret-loi fait encore face à des difficultés d’application, indiquant que la corruption est devenue aujourd’hui « un système de gouvernance » en Tunisie.
Il a souligné l’impératif de se mettre à l’écoute des citoyens et d’encourager la dénonciation de faits de corruption dans les secteurs public et privé. « Les forces anti-transparence sont très présentes à l’échelle nationale et internationale », a fait remarquer Annabi, d’où la nécessité, a-t-il dit, de renforcer la coopération et la veille pour faire face aux « lobbies » et « groupes organisés » qui financent la corruption dans plusieurs domaines (trafic d’armes, de médicaments, de tabac,..).
De son coté Ibrahim Missaoui, président de l’Association tunisienne de lutte contre la corruption, a appelé soit à la création d’une loi spécifique pour la protection des dénonciateurs de faits de corruption, dans le respect de la nouvelle constitution, soit à la révision du décret-loi 2011-120 pour renforcer cette protection.