Les Algériens ont voté, jeudi 17 avril 2014, pour élire leur président, avec plusieurs incidents de fraude ayant émaillé la soirée, mais malgré cela, Abdelaziz Bouteflika a bien été réélu président de l’Algérie avec 81,53% des voix, selon les résultats officiels annoncés par le ministre de l’Intérieur, Tayeb Belaïz -et va entamer un quatrième mandat à la tête du pays.
Son principal rival, Ali Benflis, a recueilli 12,18% des suffrages, tandis que le taux de participation a été de 51,7%. Ce vendredi matin, Ali Benfils a dénoncé « un bourrage des urnes sans précédent » en faveur du président sortant. « Je ne reconnais pas cette élection », a-t-il déclaré.
Au pouvoir depuis 1999, la réélection de Bouteflika est perçue comme un gage de stabilité dans un pays où une partie de la population redoute de vivre les répercussions troublées des mouvements du « Printemps arabe » en Tunisie et en Libye voisines ou encore en Egypte.
« Aucun pays n’est parfait à 100%, mais les choses qu’il a faites, il les a bien faites », a estimé un ingénieur à la retraite, Abdelsaïd Saïd, qui a voté pour le président sortant, dans le quartier de Bab El Oued. « Je sais qu’il est malade, mais je vote pour lui, pour ce qu’il a fait pour nous. Et il est toujours en mesure de gouverner », a-t-il ajouté.
In fine, dans le langage politique, on dira tout simplement que la démocratie en Algérie a progressé d’un peu plus de 18%.
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