Le directeur de l’Institut Arabe des Droits de l’Homme (IADH), Abdel Basset Bel Hassen, demande le retrait de l’affaire des martyrs et blessés de la révolution des tribunaux militaires.
“Les derniers développements en Tunisie résultent de l’absence d’une vision globale de la justice transitionnelle”, ajoute Bel Hassen dans une déclaration accordée lundi à l’agence TAP, précisant que la Tunisie post- révolution est dotée de compétences lui permettant de placer ce genre d’affaires entre les mains des tribunaux civils et ce dans le cadre de la justice transitionnelle.
L’IADH, à l’instar des autres strucutures de la société civile, avait appelé à la nécessité d’instaurer une justice transitionnelle qui permet de divulguer la vérité et d’assurer la conciliation nationale, rappelle Bel Hassen, en marge de sa participation à la journée d’information sur la diffusion de la culture des droits de l’Homme, organisée lundi à Tunis par l’IADH.
Le tribunal militaire permanent de Tunis avait prononcé le 11 avril courant des verdicts variant entre non-lieu et trois ans de prison, dans les affaires des martyrs et blessés de la révolution du Grand-Tunis, Bizerte, Nabeul, Zaghouan, Sousse, Monastir, Thala, Kasserine, Tajerouine, Kairouan, Kerkennah et Sfax. Un climat de colère avait envahi l’enceinte de la cour d’appel militaire après le prononcé des jugements.