Des dizaines de jeunes cyberactivistes et de militants des droits de l’Homme se sont rassemblés, dimanche après-midi, devant le Palais de Carthage, pour protester contre les jugements prononcés par la Cour d’appel militaire de Tunis dans les affaires des martyrs et blessés de la révolution.
Jonchant le trottoir situé en face de l’entrée principale du Palais de Carthage, les protestataires ont scandé des slogans de loyauté et de fidélité au sang des martyrs de la révolution, sous le contrôle prudent des forces de la sécurité présidentielle.
La blogeuse, Lina Ben M’henni, le syndicaliste sécuritaire, Walid Zarrouk et les deux fils du martyr Mohamed Brahmi étaient présents à ce mouvement de protestation organisé à la suite d’appels à manifester lancés sur les réseaux sociaux.
« La décision du tribunal militaire constitue une nouvelle violation des droits des martyrs après leur privation du droit à la vie », a lancé Adnène, fils du feu Mohamed Brahmi.
Pour le syndicaliste sécuritaire, Walid Zarrouk, « le verdict de la cour d’appel militaire est une transaction qui vient consacrer le principe d’impunité et mettre en doute l’indépendance du pouvoir judiciaire ». Quittant calmement les lieux après deux heures de protestation, les manifestants ont annoncé leur intention d’organiser d’autres mouvements de protestation au cours de la semaine prochaine.
La Cour d’appel militaire avait condamné, samedi soir, l’ancien ministre de l’Intérieur Rafik Haj Kacem ainsi que 4 anciens responsables de sécurité, à 3 ans de prison. Selon un communiqué, les quatre anciens responsables de sécurité sont l’ancien directeur de la sécurité présidentielle, Ali Seriati ainsi que les trois anciens directeurs du ministère de l’Intérieur Jalel Boudrigua, Adel Touiri et Lotfi Zouaoui.
Ces jugements ont été prononcés après examen par la chambre criminelle des affaires du Grand-Tunis et des martyrs de la révolution à Thala, Kasserine, Tejerouine, Kairouan, Kerkennah et Sfax.
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