Faible participation du cinéma tunisien aux deuxièmes rencontres internationales des cinémas arabes à Marseille

Parmi une sélection de 45 films longs et courts, seulement deux films tunisiens participent aux deuxièmes rencontres internationales des cinémas arabes qui se tiennent du 8 au 13 avril au Musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée (Mucem) à Marseille (France).

“Peau de colle”, un court-métrage de fiction de la cinéaste Kaouther Ben Hania, participe dans la section “Jeunes Talents”, destinée à faire connaître des cinéastes émergents et prometteurs peu connus et dont le talent mérite une large diffusion.

Soutenu par le Fonds de la francophonie de l’Organisation internationale de la francophonie OIF), ce film est le plus récent (2013) dans la filmographie “courts” de Kaouther Ben Hania. Native de Sidi Bouzid, la jeune cinéaste a réalisé en 2006 son premier court-métrage professionnel “Moi, ma soeur et la chose” puis en 2010 un documentaire “Les imams vont à l’école”. Elle vient de signer en 2013 son premier long métrage “Le challat de Tunis”.

Dans la section “Un critique, deux regards”, le film “Fallega 2011, chandelles à la Kasbah de Rafik Omrani a été projeté hier au Mucem.

Rafik Omrani, natif du Kef, a laissé la parole dans son film (52 minutes) à de jeunes tunisiens rassemblés plusieurs semaines dan la Kasbah revendiquant la dissolution du gouvernement provisoire de Mohamed Ghannouchi et l’élection d’une assemblée constituante. Ce film est considéré comme un vibrant hommage sur le premier sit-in populaire après le 14 janvier 2011.

Lors de la première édition 2013, le cinéma tunisien a affiché sa présence avec quatre longs métrages et deux courts.

Organisées par l’Association Aflam (oeuvrant pour la diffusion des cinémas arabes) en partenariat avec le Mucem, les deuxièmes rencontres internationales des cinémas arabes se veulent une plateforme de partage et de découverte de jeunes réalisateurs portés par la vague des révolutions qui ont secoué l’ensemble du monde arabe.