Le nombre des mouvements de protestation sociale spontanés ont atteint, en mars 2014, 68 mouvements, accusant une certaine baisse par rapport au mois de février 2014, selon le rapport de l’Observatoire Social Tunisien relevant du Forum Tunisien pour les Droits Economiques et Sociaux.
Selon ce document, publié jeudi, l’emploi demeure à la tête des revendications (31%). On trouve, ensuite, le développement, l’amélioration des conditions de travail, de vie et des prestations sanitaires, la protection de l’environnement et la mise à niveau de l’infrastructure. Ces mouvements ont été organisés dans des villages, imadas et quartiers situés dans 16 gouvernorats.
Il s’agit, notamment, de sit-in, grève de la faim et blocage des routes. Une nouvelle forme de protestation a fait son apparition au cours de mars et qui consiste en des tentatives de départ collectif vers l’Algérie en signe de protestation contre la détérioration des conditions de vie, l’absence de développement et le chômage. Quelque 250 citoyens de l’imada Oum Legsab relevant de la délégation de Oum Larayes (gouvernorat de Gafsa) se sont rendus aux frontières Tuniso-algériennes situées à 5km de leurs domiciles pour revendiquer la création de sources de revenu pour 30 familles, d’après le rapport.
Le gouvernorat de Gafsa occupe la première place concernant le nombre des mouvements de protestations spontanés avec 10 mouvements dont 8 enregistrés dans le bassin minier, particulièrement, à Oum Larayes. Les gouvernorats de Gabès et de Tunis figurent à la deuxième place avec deux mouvements de protestation dans chaque région alors que les gouvernorats de Béja, Jendouba, Kébili, Le Kef, Mahdia, Monastir, Sfax et Sidi Bouzid ont enregistré chacun un seul mouvement de protestation spontané au mois de mars dernier.
11 mouvements de protestation spontanés ont été organisés dans 6 gouvernorats pour revendiquer l’amélioration de l’infrastructure, alors que la protection de l’environnement a fait l’objet de cinq autres mouvements de protestation.