Selon l’expert fiscal Anis Ben Said, une famille tunisienne composée de quatre à cinq personnes aurait besoin d’environ 4 000 dinars par mois pour couvrir ses besoins essentiels.
Ce montant englobe les dépenses liées à l’alimentation, à l’habillement, aux soins de santé et au transport, sans inclure les frais d’acquisition d’un logement ou d’un véhicule. Dans une déclaration accordée à Mosaïque, il a souligné que la pression fiscale en Tunisie figure parmi les plus élevées d’Afrique, atteignant près du double de la moyenne continentale estimée à 16 %. Il a également noté que les familles tunisiennes consacrent désormais des sommes importantes à l’éducation, même lorsqu’il s’agit d’élèves du secteur public, en raison de la généralisation des cours particuliers.
Enfin, il a attribué en partie la hausse du taux d’inflation au « fardeau fiscal écrasant », évoquant notamment l’augmentation des dépenses de santé et de transport liée à la dégradation des services publics.