Tunisie : “Les entreprises publiques ont des difficultés structurelles et financières”

“Les entreprises publiques sous tutelle du ministère de l’Industrie font face à plusieurs difficultés; essentiellement, structurelles et financières”, a déclaré, Kamel Bennaceur, ministre de l’Industrie, de l’Energie et des Mines, dans une interview accordée à TAP.

A la tête de ces entreprises, figurent la Société “El Fouladh” de Menzel Bourguiba, la Société Tunisienne des Industries Pneumatiques (STIP) et la Société Nationale de Cellulose et de Papier Alfa (SNCPA) à Kasserine, a t-il précisé. Face à ces difficultés, le département de l’Industrie a élaboré des études et plans stratégiques visant à améliorer la situation de ces entreprises, a indiqué le ministre, évoquant pour le cas de la SNCPA, une étude exhaustive pour développer la commercialisation de l’Alfa et un plan de sauvetage, dont le parachèvement est attendu ces jours-ci (fin mars).

M. Bennaceur, a aussi annoncé, le parachèvement du plan de sauvetage de la société “El Fouladh” tandis que celui relatif à la STIP sera entamé ultérieurement.

Revenant sur le sujet des licenciements au sein des entreprises publiques sous tutelle du ministère de l’Industrie, le ministre a indiqué que la STEG (Société Tunisienne de l’Electricité et du Gaz) n’est pas concernée par les éventuels plans dans ce cadre.

Par contre, il a évoqué des négociations avec la partie syndicale concernant le licenciement des employés d’El Fouladh, et ce, dans le cadre de “départs volontaires à la retraite anticipée”.

Des pourparlers entre le ministère de l’Industrie, la Présidence du gouvernement et le ministère de l’économie et des finances pour fixer l’effectif concerné par cette mesure, a-t-il développé.

A rappeler que le chef du gouvernement, Mehdi Jomâa avait déclaré dans une interview accordée, le 3 mars 2014, à la télévision nationale 1 et à la chaîne privée Nessma TV, que la plupart des entreprises publiques tunisiennes souffrent de difficultés financières et structurelles.

Il a avancé, dans ce contexte, un déficit d’environ 3 milliards de dinars, pour ces entreprises.

Ainsi, plusieurs ministères ont déjà entamé la réalisation de plans et de programmes de sauvetage des entreprises sous leur tutelles dans une perspective de restructuration.