La présidence de l’Assemblée nationale constituante s’est dit « choquée » par les condamnations à mort prononcée par la Cour d’assises égyptienne à l’encontre de dirigeants et partisans du mouvement des Frères musulmans, dont le dernier président en date et des députés du parlement égyptien.
« Ce verdict prononcé au mépris des attributs des droits de l’Homme et qui a suscité une profonde indignation de la communauté internationale et de toutes les parties concernées par les questions de droits de l’Homme, souligne la présidence de l’assemblée mercredi dans un communiqué, est de nature à compliquer la situation sécuritaire en Egypte, à y accroître la vague de tensions, à exacerber les haines, à compromettre l’unité du peuple égyptien et de haines et à mettre en péril les acquis de sa révolution ».
La présidence de l’assemblée estime d’autre part que « ces sentences sont incompatibles avec les valeurs et idéaux des révolutions du Printemps arabe, en particulier le droit de chacun d’exprimer son opinion démocratiquement et en toute liberté et de dénoncer l’injustice et l’arbitraire ».
Constatant que de telles sentences ne répondent point aux critères d’un procès équitable et font fi des conventions internationales en matière de droits de l’Homme, la présidence de l’Assemblée constituante a formé le souhait de voir la justice remplir sa fonction fondamentale, à l’abri de toute forme d’instrumentalisation, toujours selon le même communiqué. Elle demande aux autorités égyptiennes de « prendre les dispositions nécessaires pour faire retomber la tension, en commençant par remettre en liberté les parlementaires ».
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