Le mouvement opéré par la présidence du gouvernement à la tête du Tribunal administratif et de la Cour des comptes est contraire aux principes de la nouvelle Constitution, juge l’Observatoire tunisien de l’indépendance de la magistrature (OTIM), dans une déclaration rendue publique, mercredi.
Le limogeage de Raoudha Mechichi, première présidente du TA, et de Abdelkader Zgolli, premier président de la Cour des comptes suscite des interrogations sur un éventuel rapport entre ce mouvement, les prochaines échéances et le role que devra jouer la justice administrative et financière dans le règlement des contentieux électoraux et le contrôle du financement des campagnes électorales.
Les nominations aux fonctions judiciaires effectuées de manière unilatérale par le pouvoir exécutif sans aucun critère risquent, selon l’OTIM, de conduire à l’ingérence dans la magistrature et de porter atteinte à l’indépendance du pouvoir judiciaire.
La présidence du gouvernement avait annoncé lundi, par communiqué, un mouvement à la tête de certaines institutions, en vertu duquel Mohamed Faouzi Ben Hamed a été nommé Premier président du Tribunal administratif, en remplacement de Raoudha Mechichi, et Abdellatif Kharrat, premier président de la Cour des comptes, en remplacement de Abdelkader Zgolli.