Le chercheur dans le domaine des énergies renouvelables, Badreddine Kammoun, a souligné la nécessité de l’adoption par l’Assemblée nationale constituante (ANC) du projet de loi sur la libéralisation de la production de l’électricité, grâce aux énergies renouvelables, afin d’offrir l’opportunité de la production à tous les Tunisiens.
En marge de l’ouverture, mercredi, à Mahdia, du 8ème congrès international sur les énergies renouvelables et l’environnement, il a indiqué, dans une déclaration au correspondant de l’agence TAP dans la région, que la possibilité de produire l’électricité, par les énergies renouvelables, par des investisseurs privés, est de nature à fournir de nombreux postes d’emploi pour les jeunes tunisiens, en particulier ceux des gouvernorats du sud du pays, de même qu’elle aide à consolider les ressources énergétiques et financières de l’Etat. Le chercheur a, en outre, mis l’accent sur la nécessité que l’état accorde un grand intérêt aux énergies de substitution, surtout que le pays “dispose d’importantes ressources en énergies renouvelables”.
Pour sa part, l’universitaire et spécialiste en ressources minérales, Faouzi Badreddine, a mis l’accent sur le rôle important que peuvent jouer les mécanismes de conservation des énergies renouvelables dans la garantie des réserves énergétiques du pays, expliquant que la période de conservation doit être suivie par une production importante de ces énergies renouvelables.
Il a, d’autre part, expliqué que de nombreux pays avancés oeuvrent, actuellement, à la promotion de ces mécanismes, pour la conservation de leur produit provenant des énergies de substitution, en vue de l’utiliser aux cours des périodes de haute consommation. Le spécialiste a ajouté que le projet de loi sur la libéralisation de la production de l’électricité grâce aux énergies renouvelables va offrir l’opportunité aux entreprises publiques et privées la possibilité de produire de l’énergie électrique et de la vendre à la Société tunisienne de l’électricité et du gaz (STEG).
Ce projet de loi présenté par le ministère de l’Industrie devant l’ANC, après son approbation par le précédent gouvernement, fait face à une forte opposition de la part du syndicat de la STEG qui craint que cette question représente une brèche pour la privatisation d’une partie des activités de l’entreprise publique.
La 8ème édition du congrès international sur les énergies renouvelables et l’environnement est organisée par l’Association tunisienne des énergies renouvelables et l’environnement, avec l’aide d’autres partenaires. Des experts et des spécialistes dans le domaine de pays arabes et européens participent à ce congrès.