Une réunion sécuritaire tuniso-libyenne, samedi matin, au poste de Ras Jédir, sur la frontière entre les deux pays, s’est achevée par l’annonce de la réouverture officielle du point de passage frontalier, dimanche et la création de deux commissions.
La première de ces commissions est sécuritaire pour le suivi de la marche du poste frontalier et tiendra une réunion, chaque lundi, alors que la seconde doit tenir sa première réunion, jeudi, au siège du gouvernorat de Médenine, pour examiner les questions commerciales et économiques intéressant les deux pays et se réunira, par alternance, dans le gouvernorat de Médenine et à Zouara, en Libye.
Le gouverneur de Médenine, Habib Chaouat, a considéré que cette réunion est constructive, en raison de ses résultats et l’opportunité qu’elle a offerte pour permettre à chaque partie d’exprimer ses préoccupations, ajoutant que les négociateurs des deux pays se sont engagés à ce que c’est la dernière fois que le poste frontière sera fermé.
De son côté, le colonel Mohamed Jarrafa, directeur du poste frontalier du côté libyen a indiqué que les points négatifs ont été les principaux axes des discussions entre les parties tunisienne et libyenne, afin de garantir l’entrée des voyageurs, leur sécurité et leur dignité, ajoutant que les efforts sont orientés vers l’amélioration du niveau sécuritaire, des deux côtés et la création d’un noyau de développement dans les zones avoisinantes.
Il a, dans ce sens, émis l’espoir que les parties s’engagent à bien traiter les voyageurs, que ce soit du côté libyen ou tunisien. Pour sa part, le président du conseil local de Zouara, Youssef Hessayri, a expliqué que la sécurité du citoyen, des deux côtés de la frontière, est l’une des premières conditions qui doivent être réglées d’une manière radicale, afin d’éviter la fermeture du poste frontière.
Il a fait remarquer que le plus important n’est pas l’ouverture ou la fermeture du point de passage, mais de le promouvoir, afin de garantir la fluidité du trafic des voyageurs, des deux côtés. La réunion a parachevé les négociations qui avaient démarré, vendredi, dans la ville libyenne de Zouara, dans le cadre du règlement des problèmes qui ont empêché la réouverture rapide du poste frontalier, surtout au niveau sécuritaire.
Par ailleurs, après un calme qui a régné tout le matin, la ville de Ben Guerdane a connu, dans l’après-midi, des affrontements dans certaines rues de la ville entre protestataires qui ont brulé des pneus et jeté des pierres sur les forces de sécurité qui ont répliqué avec du gaz lacrymogène.
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