Tunisie : Les autorités publiques favorables à un délai supplémentaire pour la réduction des polluants de l’air

Le secrétaire d’état chargé du développement durable Mounir Majdoub, a recommandé mardi, à l’Assemblée nationale constituante (ANC), d’accorder aux entreprises industrielles, un délai supplémentaire de 3 ans avant l’application du décret fixant les valeurs limites à la source des polluants de l’air des sources fixes.

Il a affirmé, lors d’une séance d’audition organisée, par la commission de l’infrastructure de base et de l’environnement de ANC, que l’application du décret du 28 Septembre 2010 précité dans les délais fixés initialement (3ans après la parution du décret) est impossible pour les entreprises opérant dans les secteurs de l’industrie et de l’énergie. Et d’arguer que certains établissements publics concernés par ledit décret, tels que les stations de production d’électricité relevant de la Société tunisienne de l’électricité et du gaz (STEG), ne pourront pas observer un arrêt d’activité pour une longue période en vue d’installer les équipements nécessaires à la réduction des polluants de l’air.

M.Mejdoub a mis l’accent sur le coût élevé (plus de 300 MD) de mise en place et de fonctionnement des équipements nécessaires à la réduction des émissions de gaz, soulignant que les entreprises publiques dont le Groupement Chimique Tunisien (GCT) et la Compagnies des Phosphates de Gafsa (CPG) ne peuvent pas supporter ce coût vu la baisse de leurs productions et exportations.

Pour le directeur chargé des questions juridiques au ministère de l’industrie Kais Mejri, il s’agit de permettre aux entreprises concernées de mobiliser les financements nécessaires pour acquérir les équipements nécessaires en exigeant l’engagement de leurs propriétaires à respecter ces délais.

Toutefois, toutes les dispositions doivent être prises contre toute entreprise qui ne respectera pas les délais supplémentaires, a-t-il dit.

De leurs cotés, les élus ont souligné dans leurs interventions l’importance de trouver d’autres solutions a ce problème, compte tenu de l’impact néfaste des émissions de gaz issues de ces entreprises, sur l’environnement et sur la santé du citoyen.