Il n’y a pas de problème de carence en iode chez les enfants en Tunisie, selon une enquête nationale menée sur la prévalence des troubles dus à la carence en iode chez les enfants scolarisés âgés de 6 à 12 ans en Tunisie.
Les résultats de cette enquête ont été présentés dans le cadre d’un séminaire tenu, vendredi, aux Berges du lac à l’initiative de la direction des soins de santé de base (DSSB) portant sur le programme de lutte contre les troubles dus à une carence iodée.
Cette enquête a été menée en 2012 sur un échantillon de 1560 élèves tunisiens par l’institut national de nutrition et de technologie alimentaire (INNTA) en partenariat avec la DSSB et le fonds des Nations Unes pour l’enfance (UNICEF), a déclaré à l’agence TAP, Jalila El Ati, chef de service à l’INNTA et coordinatrice de l’enquête, précisant que “11,4pc des élèves de l’échantillon ont une carence en iode ce qui est bien inférieur au seuil à partir duquel on parle d’un problème de santé (50pc)”. Les résultats de l’enquête ont montré aussi qu’un pourcentage assez élevé d’enfants en surdosage d’iode est enregistré dans le sud-est, soit 62,5pc contre 4,2pc à l’échelle nationale, a t-elle ajouté, soulignant que la chaîne de commercialisation du sel iodé en Tunisie n’est pas contrôlée.
Selon la coordinatrice de l’enquête, la finalité de l’étude est d’obtenir la certification de l’élimination des troubles dus à la carence en iode surtout que la Tunisie répond à certains critères en disposant d’un comité technique, d’une législation adéquate et d’un laboratoire d’analyses. Besma Mourou, nutritionniste, a souligné qu’il faut répondre à 10 critères pour obtenir la certification.
Elle a appelé à consacrer un budget national au programme de lutte contre les troubles dus à une carence iodée, mettre en place des procédures adéquates pour assurer le contrôle, relancer le programme d’éducation publique et de sensibilisation sur la carence iodée, renforcer la surveillance et la réinstallation d’un système de monitoring sur les chaînes de distribution de sel iodé et impliquer d’une manière effective tous les producteurs à ce programme.