Tunisie – Kairouan, Reggada : Les étudiants d’Ennahdha accusent

Les jeunes étudiants d’Ennahdha ont affirmé avoir été attaqués par des membres de l’union générale des étudiants tunisiens (UGET), lors d’une manifestation sur “les qualités du prophète” organisée, hier mercredi, à la faculté des lettres et des sciences humaines de Reggada (gouvernorat de Kairouan).

“Les participants à cette manifestation ont subi des agressions de la part d’étudiants “communistes”, armés de couteaux et de bâtons et accompagnés de personnes étrangères à la faculté qui ont fait usage de gaz lacrymogène” a déclaré Zied Boumakhla, responsable de l’action estudiantine lors d’une conférence de presse donnée, jeudi au siège du mouvement Ennahdha à Tunis, en lendemain des incidents survenus entre étudiants de l’UGET et étudiants d’Ennahdha à la faculté de Reggada.

“Nous oeuvrons à diffuser la culture de la tolérance et de l’acceptation de l’autre et nous rejetons la violence”, a-t-il affirmé, niant les accusations de l’UGET selon lesquelles Hichem Larayedh, fils de l’ancien chef du gouvernement Ali Larayedh, serait impliqué dans ces évènements. “Hichem Larayedh a reçu des menaces de mort et nous connaissons les parties qui sont derrière ces menaces”, a ajouté Boumakhla.

De son côté, Ahmed Sebri, membre des jeunes étudiants d’Ennahdha, à la faculté de Reggada, a signalé qu’une vidéo filmant le déchirement des affiches et les agressions subies par les étudiants venus assister à la manifestation des jeunes étudiants d’Ennahdha, sera diffusée bientôt sur les réseaux sociaux.

Les questions des journalistes ont porté sur l’éventuel retour de la police au sein de l’université, l’instumentalisation des étudiants pour des finalités partisanes et le recours à la justice pour enquêter sur les circonstances de ces évènements. A rappeler que des altercations physiques ont opposé, hier, des étudiants pro-Ennahdha à des sympathisants de l’UGET à la faculté des lettres de Reggada (gouvernorat de Kairouan) lors d’une manifestation à laquelle a pris part Hichem Larayedh. Les forces de sécurité sont intervenues pour disperser les étudiants.