Tunisie : Les commerces de la vieille ville de Hammamet fermés pour le 3ème jour consécutif

Les commerces des produits de l’artisanat de la vieille ville de Hammamet ont fermé leurs locaux, pour la 3ème journée consécutive, pour protester contre les agissements des intermédiaires (Les Beznassa) qui dirigent les clients vers certaines boutiques aux dépens d’autres.

Des propriétaires de ces locaux se sont rassemblés près de la muraille de la Médina, scandant des slogans dénonçant le comportement de ces intermédiaires qui imposent des règles pour la “perception de commissions de la part des commerçants, sur chaque marchandise vendue à un touriste qui a été dirigé vers le commerce, tout en orientant les clients vers les marchands qui offrent la commission la plus importante”.

Dans des déclarations au correspondant de l’agence TAP, ils ont fait part de leur mécontentement face à ces pratiques qualifiées d’illégales et qui ont “lieu sous des pressions et, parfois, même, sous des menaces contre les propriétaires des commerces”, ce qui porte atteinte à l’image du tourisme tunisien et aux sources de revenus de plus de 300 familles des propriétaires des commerces.

Les protestataires ont accusé les unités de la sécurité touristique “de nonchalance dans la lutte contre les Beznassa qui sont des intrus dans les activités des guides touristiques et dans le domaine du commerce des produits de l’artisanat”. Répondant à ces accusations, le chef de la brigade de la sécurité touristique de Hammamet, Mourad Salaani, a indiqué au correspondant de la TAP que “les agents de la brigade oeuvrent nuit et jour à faire face aux intrus dans les différentes activités touristiques”, évoquant comme preuve le nombre d’arrestations opérées et les procès- verbaux rédigés à leur encontre.

Il ajouté qu’il “n’est pas possible de satisfaire leur demande concernant la mise à la disposition des commerces de la Médina, des agents permanents”. Le chef de brigade s’est étonné “des plaintes des propriétaires des commerces contre les Beznassa, au cours de cette période marquée par la quasi-absence d’activités dans le domaine, alors qu’il n’y en a pas lors de la pleine saison touristique, soulignant que “les commerçants encouragent, eux-mêmes, les Beznassa, en leur donnant entre 10 et 50 pc des bénéfices et en acceptant pareilles pratique, si ce sont eux qui en tirent profit”.