Le président de l’Assemblée nationale constituante, Mustapha Ben Jaafar, a été reçu vendredi à Rome par le président de la République italienne Giorgio Napolitano.
Ben Jaafar est actuellement en visite à Rome où il doit participer, samedi, au congrès du Parti socialiste européen en sa qualité de président d’honneur de l’Internationale socialiste. Joint au téléphone par l’agence TAP, un membre de la délégation accompagnant Ben Jaafar à Rome a indiqué que les relations bilatérales et les moyens de les développer avaient été au centre de l’entretien entre Ben Jaafar et Napolitano.
Le président italien, ajoute-t-on de même source, considère que “la Tunisie est un modèle réussi pour les pays du Printemps arabe, se félicitant du fait que l’expérience de la transition en Tunisie ait été marquée par une alliance entre des forces de tendance islamiste modérée et des forces laiques” ce qui a permis, selon lui, “d’endiguer l’influence des idéologies extrémistes”. Napolitano pense également que les valeurs et principes scellés par la nouvelle constitution tunisienne sont “de nature à affermir la stabilité de la société”. Ben Jaafar a fait état, de son côté, des grands défis économiques et sociaux auxquels la Tunisie est confrontée en “cette étape charnière de son histoire”, ce qui “commande un effort national particulier et le soutien des pays amis, l’Italie en tête”.
Ben Jaafar a affirmé, d’autre part, que la visite en Tunisie du nouveau chef du gouvernement italien, la semaine prochaine, “ne manquera pas d’avoir un impact positif pour ce qui est de développer les relations bilatérales”, saluant “l’apport des investisseurs italiens installés en Tunisie et qui ne l’ont pas quittée lors de la révolution, malgré les complications de la situation économique et sociale”. “La Tunisie fait actuellement front à deux principaux défis, à savoir l’organisation d’élections livres et loyales en 2014 et la lutte contre le fléau du terrorisme”.