Le mouvement imminent des gouverneurs sera marqué par la nomination de trois militaires ayant une expérience dans le domaine du développement en plus de leurs qualifications militaires, a confié le secrétaire d’Etat aux affaires régionales et locales, Abderrazek Ben Khelifa.
Les gouvernorats concernés et qu’il n’a pas identifiés présentent des caractéristiques militaires exigeant une expertise bien déterminée, a-t-il dit dans une communication téléphonique lundi avec l’agence TAP.
En revanche, a noté le secrétaire d’Etat, d’autres gouvernorats qui ont des caractéristiques d’ordre foncier, touristique ou de développement requièrent une compétence spécifique.
Les candidats doivent, selon lui, répondre à certains critères dont une parfaite connaissance des régions et de leurs préoccupations en matière de développement.
Abderrazek Ben Khelifa a affirmé que le mouvement des gouverneurs qui doit intervenir « au plus tard demain mardi », sera aussi marqué par la désignation de magistrats de troisième degré et ne concernera pas les anciens magistrats parmi les gouverneurs qui ont, selon lui, fait preuve de neutralité de par leur appartenance à un corps de métier nécessairement synonyme d’indépendance.
Le secrétaire d’Etat a rappelé que la révision des nominations s’inscrit dans le cadre de l’application des dispositions de la feuille de route qui avait appelé à la révision des nominations en rapport avec l’opération électorale. Cette mesure ne vise pas un parti en particulier ou quelque partie que ce soit mais a été dictée par les exigences de l’étape qui commande « l’alternance et le changement », a-t-il assuré.
La révision des nominations est censée délivrer des signaux rassurants à toutes les parties concernées par l’opération électorale qu’ils soient des partis politiques ou des composantes de la société civile, a soutenu le secrétaire d’Etat.
Car ces derniers doivent avoir de bonnes raisons de croire que les responsables régionaux n’ont aucune appartenance politique. Au sujet de la vacance du poste de gouverneur de Tunis, le secrétaire d’Etat a indiqué que le choix s’est porté sur une compétence capable d’administrer un gouvernorat d’une telle importance aux plans politique et économique.
L’ancien gouverneur de Tunis, Abderrazek Ben Khelifa a indiqué qu’une commission mixte de la présidence du gouvernement et du ministère de l’Intérieur a étudié depuis deux semaines 142 curriculum vitae dont elle a sélectionné dans une première étape 80 dossiers pour retenir in fine 37 candidats. La commission a tenu une dizaine de réunions qui ont duré 16 heures. Les critères retenus pour le choix des gouverneurs sont la neutralité, une expérience dans la gestion et l’administration de pas moins de 20 ans et l’exigence pour le candidat d’avoir rang de directeur ou de directeur général.