Bien que la concentration de terroristes le long de la frontière algéro-malienne fût un héritage de la guerre civile algérienne des années 1990, l’Algérie est restée en dehors du conflit, absorbée par sa politique intérieure et ses intérêts internes.
Le Maroc au contraire, s’est empressé d’apporter son soutien à l’intervention française au Mali, en comblant le vide, il a pris un avantage dans sa lutte avec l’Algérie pour dominer la région, il s’est engagé à apporter son expertise et son expérience dans la lutte contre le terrorisme dans le Sahel à travers l’échange d’informations et de la formation. Des perspectives jusque-là inenvisageables ; exercer une influence et nouer des liens bilatéraux avec des pays sont désormais à sa portée.
C’est dans ce cadre qu’une partie de la future garde présidentielle malienne sera formée au Royaume chérifien. Le Maroc a aussi signé des conventions avec l’Etat malien dans le cadre du logement des militaires par la construction des logements sociaux. Ce qui a été bien salué côté malien. Les autorités maliennes ont bien apprécié le fait que Mohamed VI ait décidé de jouer un rôle déterminant dans le processus de dialogue entre Maliens et d’aider le pays dans sa reconstruction.
Il faut dire que depuis un certain temps, les autorités de Bamako sont d’abord tournées vers l’Algérie avant que le Maroc ne décide aussi de s’impliquer.
Mais la question qui est posée est de savoir comment le Mali va jongler avec ces deux médiateurs antagoniques que sont l’Algérie et le Maroc. Deux pays qui sont en froid à cause du dossier du Sahara occidental avec la question du Polisario.
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