Tunisie, Politique, Béji Caïd Essebsi : La troïka est sortie du gouvernement, mais n’a pas quitté le pouvoir

bce-conference-tunisLe président du Parti “Nidaa Tounes”, Béji Caïd Essebsi, a déclaré dimanche aux médias, en marge d’un meeting organisé à Menzel Témime, “qu’aucun mouvement ou parti, quelle que soit sa représentativité, ne peut diriger la Tunisie, que dans le cadre du consensus”.

Dans l’allocution qu’il a adressée aux milliers de partisans de Nidaa Tounes qui ont rempli la salle des sports de Menzel Témime, il a appelé toutes les sensibilités politiques et les membres de l’assemblée nationale constituante (ANC) à poursuivre sur la voie du consensus, précisant que la “troïka est sortie du gouvernement, mais n’a pas quitté le pouvoir”.

Il s’est déclaré optimiste quant à la poursuite prochaine du dialogue national qui “va permettre de mettre les points sur les i, concernant la prochaine étape, notamment en ce qui concerne l’application de la feuille de route et plus précisément, la révision des nominations qu’il a considérées “comme étant arbitraires et partisanes notamment, au ministère de l’intérieur, étant donné que le terrorisme continue de menacer la Tunisie et qu’il y a un besoin urgent d’y faire face avec efficacité”.

Concernant les élections, Essebsi a souligné que la prochaine période sera cruciale et constituera une opportunité pour le peuple qui va se prononcer dans le cadre d’élections transparentes.

S’agissant des alliances éventuelles, le président de Nidaa Tounes a affirmé que son parti plaide pour le regroupement des forces, l’unité nationale et la poursuite de la marche avec ses partenaires dans l’union pour la Tunisie, dans le cadre d’un programme commun.

Tout en exprimant sa déception quant à la décision du parti républicain de quitter l’Union pour la Tunisie, il a affirmé ” respecter cette décision” et fait savoir que Nidaa Tounes va poursuivre son ouverture et sa concertation avec toutes les forces démocratiques.

Selon lui, “Nidaa Tounes est un nouveau jalon dans le projet réformateur tunisien, entamé par Kheireddine Pacha et poursuivi par Bourguiba, précisant que son parti a choisi de regarder vers l’avenir et d’oeuvrer à l’édification de la Tunisie du 21ème siècle, sans renier son passé”.

Le succès de son parti est lié “à la cohésion de toutes ses composantes, à leur solidarité et à l’interaction avec les partis démocratiques pour la réalisation des aspirations des tunisiens”.

IL a souligné à cette occasion, que la loi d’immunisation de la révolution est une loi d’exclusion anticonstitutionnelle, relevant que Nidaa Tounes “ne recycle pas les destouriens mais leur ouvre ses portes, en tant que citoyens qui ont le droit de participer à la vie politique, s’ils n’ont pas maille à partir avec la justice”.