Plusieurs hôtes de marque de la Tunisie ayant pris la parole lors de la cérémonie solennelle tenue vendredi au Palais du Bardo ont fait un éloge appuyé de la nouvelle Constitution et du consensus national qui y a conduit.
Le Premier ministre algérien Abdelmalek Sellal a ainsi salué « une grande réalisation accomplie par la Tunisie ».
Il a réitéré la volonté de l’Algérie de continuer à se tenir aux côtés du peuple tunisien en cette étape charnière, pour le succès du processus de transition démocratique et pour l’avènement d’un État neuf au bonheur des Tunisiens, se réjouissant des efforts consentis par les différents protagonistes politiques en faveur de la finalisation de la Constitution.
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De son côté, le président de la République de Guinée Alpha Condé a fait l’éloge de la révolution tunisienne dont il a dit qu’elle « a réussi au prix des sacrifices de ses jeunes et de ses martyrs », félicitant la classe politique tunisienne d’être parvenue à une Constitution consensuelle qu’il a qualifiée de « réalisation majeure ». Il a tenu aussi à faire part de la volonté du peuple guinéen de se tenir aux côtés du peuple tunisien « pour l’instauration des prémices de la démocratie dans la région arabe et la construction de l’Afrique nouvelle ».
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Quant au président du Bundestag (chambre basse du parlement allemand), Norbert Lammert, il a estimé que « ce qui s’est passé en Tunisie ces deux dernières années n’a pas d’équivalent dans le monde », se disant admiratif de la capacité de la classe politique de parvenir à un consensus et de réaliser une Constitution à même de servir l’intérêt du pays ».
Il a souligné, dans le même ordre d’idées, « la nécessité d’aller de l’avant dans cette bonne voie et de déployer plus d’efforts au cours de la période à venir pour traduire la teneur de la Constitution sur le terrain du réel », exprimant ses voeux de succès à la Tunisie pour la réalisation de son avenir démocratique. Pour le président de l’Union parlementaire arabe et président de l’Assemblée nationale koweitienne, Marzouk Abdul Ghanem, la nouvelle Constitution de la Tunisie est « une réalisation historique autant qu’une oeuvre de civilisation, un mélange de pensée ouverte et progressiste et de pensée islamique médiane et modérée », se félicitant du fait que la Tunisie ait réussi à « réaliser les objectifs en faveur desquels elle s’est battue et à faire désormais figure de modèle dans le monde arabe ».
Le président du Sénat italien, Pietro Grasso, a salué de son coté « la prouesse des Tunisiens constituée par l’adoption de leur nouvelle Constitution », félicitant les députés de l’Assemblée nationale constituante et l’ensemble des forces politiques et sociales « pour la sagesse et la lucidité qui furent les leurs en dépassant les contingences étroites et en optant pour le consensus en matière de définition des contours d’un avenir nouveau ».
Grasso a encore considéré que la nouvelle Constitution jette les fondements de l’Etat des droits et des libertés, faisant référence à la séparation des pouvoirs, à l’égalité homme-femme et au bannissement de la torture. Il a appelé des ses voeux des élections législatives et présidentielle « dans les plus brefs délais » pour conduire la Tunisie vers une étape de stabilité, le développement économique passant selon lui par la stabilité et la sécurité.
« Les Tunisiens ont encore beaucoup de chemin à faire car les forces rétrogrades ne sont pas encore défaites et mettent en péril la sécurité de la Tunisie et de la région », a-t-il ajouté, affirmant que l’Italie se tiendra aux côtés de la Tunisie pour garantir les libertés, la sécurité, le progrès et la croissance économique.