Des personnalités internationales de marque ont, lors d’une séance solennelle, organisée vendredi au siège de l’Assemblée nationale Constituante, à l’occasion de l’adoption de la nouvelle Constitution, pris la parole pour rendre hommage à la Constitution de la République tunisienne.
Le président du Congrès général libyen, Nouri Bousahmein, a souligné que l’adoption de la nouvelle Constitution tunisienne représente les prémices des fruits de la révolution de la liberté et de la dignité, malgré, a-t-il dit, les obstacles rencontrés par le processus de transition.
Il a indiqué que la Libye connaitra prochainement un pareil processus par l’organisation, le 20 février, d’élections pour l’installation d’une instance constituante qui aura pour mission d’élaborer une nouvelle Constitution pour la Libye. Il a, d’autre part, exprimé sa reconnaissance à la Tunisie pour avoir soutenu la révolution libyenne.
Pour sa part, le président malien, Ibrahim boubacer Keita, a indiqué que la Tunisie a pu éviter le pire malgré la crise qu’elle a traversée pendant la dernière période, saluant l’esprit de consensus et la réconciliation qui a entouré la rédaction de la Constitution. De son côté, le président du Tchad, Idriss Deby Itno, a qualifié d'”historique” la cérémonie de célébration de la promulgation de la Constitution, qui, a-t-il dit, coïncide avec le 3e anniversaire de la révolution.
La révolution tunisienne a traduit les aspirations des Tunisiens à instaurer un Etat de droit consacrant les libertés et la démocratie, a-t-il noté, saluant le Dialogue national en Tunisie qui “a, après moult écueils, apporté des résultats importants dont une Constitution qui répond aux attentes des Tunisiens”.
La Tunisie a franchi une étape cruciale de son histoire par l’adoption d’une Constitution qui permet l’organisation d’élections libres et transparentes, dans un climat de paix et de stabilité, a-t-il ajouté, appelant la communauté internationale à témoigner sa solidarité avec “la Tunisie nouvelle” qui bénéficiera, également, de la solidarité du Tchad. Le prince Felipe, prince héritier d’Espagne, a indiqué que le peuple tunisien a toujours été au rendez-vous avec l’histoire et à l’avant-garde de l’édification d’un Etat civil respectueux des droits.
Il a salué les efforts de ceux qui ont contribué à l’élaboration d’une Constitution qui, a-t-il dit, respecte les libertés, l’Etat de droit, la séparation des pouvoirs et l’indépendance de la magistrature. Il a rappelé que l’Espagne a, dès le départ, appuyé la transition démocratique en Tunisie, affirmant la détermination de son pays à aider la Tunisie sur la voie du développement et du progrès.
Pour sa part, Simonetta Sommaruga, membre du conseil fédéral suisse et ministre de l’Intérieur et de la Justice, a salué l’adoption de la Constitution tunisienne qui, a-t-elle dit, consacre les droits des femmes et le principe de parité et d’égalité. Cette Constitution est un pas historique sur la voie de la démocratie, a-t-elle estimé.