Tunisie : Marche des habitants de Médenine

Une marche pacifique a été organisée, jeudi matin, dans la ville de Médenine, à l’appel du Comité pour la création d’une faculté de médecine dans ce gouvernorat, des composantes de la société civile et des sections des partis politiques, à la suite de ce qui a été considéré par le Comité comme “des tentatives pour changer la caractère de la décision ministérielle”.

Les participants à la marche, qui a démarré place des martyrs et parcouru les artères de la ville, ont appelé à “publier au Journal officiel de la République tunisienne (JORT) la décision de la création d’une faculté de médecine à Médenine, dans les meilleurs délais, dans sa forme initiale et sans modifications”.

Ils ont souligné que “l’objectif est d’envoyer un message rassurant aux habitants de Médenine et de calmer la vague de protestation et de tension qui règne dans les rues, depuis mardi après-midi”.

Les manifestants ont considéré que “le communiqué du ministère de l’Enseignement supérieur stipulant qu’il n’y a aucune intention de revenir sur la décision de créer cette faculté de médecine n’est que langue de bois et tentative de jeter la poudre aux yeux”.

De son côté, le président du Comité pour la création d’une faculté de médecine à Médenine, Naoufel Haddad, a affirmé que “les réactions positives du ministère concerné prouvent que la décision est en voie de concrétisation”, ajoutant qu’il “est nécessaire, toutefois, de publier la décision au JORT”.

A la fin de la manifestation, des protestataires se sont dirigés vers le carrefour de la route de Gabés et les alentours du siège de l’Union régionale du travail (URT) où ils ont incendié des pneus alors que les forces de sécurité leur ont fait face en utilisant du gaz lacrymogène et en encerclant les locaux de l’URT et ceux du poste contre les agressions. Jeudi matin, les mouvements de manifestation se sont poursuivis dans certains quartiers de la ville de médenine, après de rudes altercations la nuit d’avant, qui avaient nécessité l’intervention des forces de sécurité en utilisant des bombes de gaz lacrymogène.