Pour l’Association tunisienne de droit constitutionnel (ATDC), « la Constitution de la deuxième République » adoptée la veille par l’Assemblée nationale constituante est « une Constitution inclusive dans le processus d’élaboration de laquelle la société civile a joué un rôle essentiel », estimant que la nouvelle constitution « répond dans une large mesure aux aspirations des Tunisiennes et des Tunisiens, par-delà leurs différences ».
Par contre, l’association y relève « de nombreuses lacunes », d’après un communiqué qu’elle a publié ce lundi, « qu’il s’agisse de celles se rapportant aux droits et libertés, ou de celles ayant trait à la nature du système politique ».
L’association souligne à ce propos « la nécessité d’avoir constamment à l’esprit l’autonomie des instances constitutionnelles, l’indépendance de la justice, en général, et de la justice constitutionnelle, en particulier et, par-dessus tout, l’application démocratique du texte constitutionnel afin de garantir effectivement le respect des principes proclamés et de manière à ce que la nouvelle Constitution ne subisse pas le même sort que celle de 1959 ».
L’ATDC a d’autre part demandé à toutes les composantes de la société civile de « s’employer dorénavant à sensibiliser les Tunisiennes et les Tunisiens à l’importance de la prochaine étape électorale et à contribuer à son succès au prix d’un travail inclusif des associations concernées par cette opération ». Elle a également mis en exergue l’importance de la participation de la société civile à la mise en forme du Code électoral, et ce par le suivi, la critique et la force de proposition.