Réunies, samedi soir, les parties prenantes au dialogue national n’ont abouti, jusque- là, à aucun compromis autour du candidat au poste du ministre de l’Intérieur dans le nouveau cabinet gouvernemental, face à l’attachement du chef du gouvernement désigné Mehdi Jomaâ à la reconduction de Lotfi Ben Jeddou.
Selon Samir Taieb, porte-parole du parti « Al-Massar », l’opposition a proposé à Mehdi Jomaâ d’occuper provisoirement les postes de chef du gouvernement et de ministre de l’Intérieur et la nomination d’un Secrétaire d’Etat aux Affaires sécuritaires, en prévision d’un compromis, d’ici quelques jours, autour d’un candidat à ce poste.
« Les organisations parrains du dialogue s’efforcent d’arracher un compromis des différents partis politiques autour du gouvernement de Mehdi Jomaâ », a affirmé le vice- président de la Ligue tunisienne des droits de l’Homme (LTDH), Ali Zdini. Plusieurs représentants de partis de l’opposition ont opposé un « refus catégorique » au maintien de Lotfi Ben Jeddou à la tête du ministère de l’Intérieur.
D’après Rim Mahjoub, ce refus ne vise pas la personne de Ben Jeddou, mais il intervient en application de la feuille de route qui stipule, explicitement, que le nouveau gouvernement doit être composé de compétences indépendantes. Pour le président du bureau politique du Mouvement Ennahdha, Ameur Larayedh, toute partie a le droit de s’opposer à la reconduction de Ben Jeddou, mais le dernier mot revient au chef du gouvernement et à l’Assemblée nationale constituante (ANC) qui va voter la confiance à ce gouvernement.