Des centaines de partisans du parti islamiste rigoriste « Ettahrir » ont opposé une fin de non-recevoir catégorique à la nouvelle Constitution de la Tunisie, adoptée la veille par l’Assemblée nationale constituante article par article.
Rassemblés ce vendredi devant le théâtre municipal de Tunis, au milieu d’un important dispositif de sécurité, les contestataires ont reproché à la nouvelle Constitution d’être « laïque » et appelé à l’instauration du Califat.
Arborant les bannières noires et blanches caractéristiques des groupes rigoristes, les manifestants ont scandé des slogans hostiles à la Constitution, incompatible, selon eux, avec la Charia islamique.
La Oummah appelle à l’avènement du Califat, ont-ils scandé en chur. « Les rédacteurs de la nouvelle Constitution ont appréhendé la question de l’Islam avec légèreté et méprisé la révolution », a indiqué à l’agence TAP le porte-parole du parti Ridha Belhaj, estimant que la nouvelle Constitution ne durera pas longtemps.
Ce texte a été rédigé sous la pression étrangère tant il est imprégné des valeurs idéologiques occidentales allant même jusqu’à influencer sa méthodologie et les mécanismes de son élaboration, s’est-il indigné.
Le parti « Ettahrir » ne restera pas les mains croisées face à cette Constitution « positiviste », a-t-il averti. Intervenant lors de ce rassemblement, plusieurs dirigeants du parti ont critiqué le fait de pas mentionner le principe de finalités de la Charia (maqasid Al Charia ) dans la nouvelle Constitution, affirmant que le salut de la Tunisie et de la Oummah réside dans l’attachement au saint coran.