La fondation de l’IFTA a demandé jeudi dans un communiqué aux députés de l’Assemblée nationale constituante de « reconsidérer l’article 6 du projet de Constitution afin de répondre aux attentes du peuple tunisien musulman, bien enraciné dans son identité islamique ».
La fondation a jugé indispensable de « protéger l’identité du peuple tunisien en mentionnant explicitement le respect impératif de son identité et de ses valeurs sacrées et leur préservation de toute atteinte ou agression ».
Pour lui, « la liberté de conscience dont mention est faire dans le texte de la Constitution relève de la terminologie incontrôlée et comporte plus d’une signification », estimant que le vocable en question a été exploité pour servir en lieu et place de la foi et rendre ainsi plu aisé de s’en débarrasser, voire de la renier ».
« L’inclusion dans la Constitution de l’article 6 dans l’acception qui est aujourd’hui la sienne, est en totale contradiction avec l’article premier de la Constitution en ce que l’Islam est la religion de l’Etat, et le vide de sa substance », souligne encore le communiqué qui porte la signature du Mufti de la République.
« Déclarer quelqu’un apostat n’est pas du ressort du tout venant mais relève de la compétence des théologiens spécialisés en sciences charaiques et des institutions religieuses officielles qui ne doivent pas être doublées au sujet de pareilles questions charaiques si délicates », ajoute-t-il.
« Cette prise de position charaique qui se veut un recadrage des partisans de l’article 6 de la Constitution et une manière de donner encore plus de poids à l’article premier ne va point à l’encontre de la liberté de croyance que garantit l’Islam depuis son avènement(…) Pour autant, quiconque nie un des piliers fondamentaux de la foi incontestablement corroborés par les arguments charaiques et nie le bien-fondé d’un fait patent lié à la foi est nécessairement considéré comme apostat à l’unanimité des ulémas de la Oummah, voire qu’il se place de lui-même au ban de la communauté des musulmans ».
Même adopté en première lecture et remanié puis adopté une deuxième fois à la majorité des députés, rappelle-t- on, l’article 6 n’en finit pas encore d’alimenter la controverse à l’Assemblée nationale constituante. Ce sont les mentions qui y sont faites concernant l’interdiction du Takfir et la liberté de conscience qui hérissent maintenant tout un pan de la représentation du peuple.
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