“La Constitution est la seule garantie qui protège les droits de tous les citoyens Tunisiens quelque soit leur appartenance ou diversité religieuse, ethnique ou culturelle” a indiqué, lundi, la présidente de l’Association Tunisienne de soutien aux minorités, Yamina Thabet.
Lors d’une conférence de presse tenue au siège du syndicat National des Journalistes Tunisiens (SNJT) sur le thème “les horizons des libertés au sein de la nouvelle constitution”, elle a expliqué la position de l’association qui dénonce la condition , dans le texte du projet de constitution, d’être musulman pour se porter candidat à la présidence de la République et appelle à son annulation. “Cette condition, qu’elle qualifie de “discriminatoire”, s’oppose à la liberté de conscience qui constitue, désormais, un acquis et une liberté fondamentale” a-t-elle dit.
Mme Thabet a indiqué que la nouvelle constitution Tunisienne doit garantir les droits de tous les citoyens Tunisiens sans discrimination aucune, conformément à la déclaration universelle des droits de l’homme. Elle a exprimé le refus de l’association de tous les messages qui véhiculent la haine et la radicalisation violente.
La présidente de l’association s’est dite contre l’enracinement de l’identité arabo-musulmane dans l’éducation, proposant de la remplacer par l’enracinement de l’identité tunisienne, fruit d’une histoire riche et d’un mélange de plusieurs civilisations.
Elle a, à cet égard, appelé à constitutionaliser les droits des minorités. Thabet a lancé un appel en faveur de la libération de Jabeur Mejri, condamné pour sept ans de prison pour avoir publié des caricatures sur sa page facebook, et a qualifié son emprisonnement comme “crime” contre les droits de l’homme.