Le conseil islamique supérieur et des associations se sont mobilisés dimanche pour demander la révision de l’article 6 du projet de Constitution et la suppression de “l’interdiction d’accusation d’apostasie”.
Les membres du conseil islamique supérieur, de l’association des Imams et de la coalition nationale de soutien de la légitimité électorale ont effectué aujourd’hui une visite à l’assemblée nationale constituante pour présenter leurs vues concernant certains articles du projet de Constitution.
Lors de cette visite une déclaration du conseil islamique supérieur a été adressée aux constituants pour demander la révision de l’article 6 du projet de la Constitution et d’en supprimer particulièrement les notions de “liberté de conscience” et “interdiction d’accusation d’apostasie”.
De son coté Abdelhamid Troudi, coordinateur général de la coalition nationale de soutien à la légitimité électorale a fait part des réserves de son organisation concernant la Constitution dont certains articles ont été élaborés “sous la pression et les surenchères”, a-t-il dit. Ce même discours avait été exprimé par certains membres du mouvement Ennahdha dont Sadok Chourou.
“Il est nécessaire de supprimer la notion de liberté de conscience de la Constitution dans la mesure où elle renvoi à des aspects contraires aux préceptes de l’Islam qui appellent à adhérer à des courants extrémistes et à adopter des comportements marginaux qui menacent la cohésion de la société, la sécurité du pays et suscitent la discorde”, lit-on dans la déclaration du conseil.
Le conseil a aussi soutenu que l’interdiction d’accusation d’apostasie est en contradiction avec la liberté d’opinion, d’expression et les fondements des sciences religieuses. “Il s’agit d’une notion sujette à restrictions élaborées par l’autorité en la matière qui risque en vertu de ce texte de subir par conséquent des sanctions pénales”, a encore précisé la déclaration.
Le conseil a proposé la suppression du principe d’interdiction d’accusation d’apostasie de la Constitution et de le remplacer par un texte de loi à l’instar des textes qui sanctionnent la déclaration publique de mécréance ou encore l’atteinte au sacré.
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