Une poignée de partisans de la petite formation rigoriste « Tounès Ezzeitouna » a observé vendredi un sit-in sur la grande place du Bardo pour protester contre la teneur de l’article 6 de la Constitution garantissant la liberté de conscience et interdisant le Takfir.
Le chef de ce parti, Adel Almi, a indiqué à l’adresse des médias que ce sit-in avait pour finalité de s’indigner de l’article 6 de la future Constitution en ce qu’il « légitime la liberté de conscience, au mépris de la foi islamique ».
« Il y aura désormais un sit-in chaque vendredi pour dénoncer les articles contraires à la foi », a-t-il lancé. Almi a par ailleurs démenti que ce mouvement de protestation ait pour but de réclamer la constitutionnalisation de la polygamie, comme certaines informations de presse l’avaient laissé penser.
L’article 6 de la Constitution, adopté après amendement, rappelle-t-on, est ainsi libellé: « L’Etat est gardien de la religion et garant de la liberté de croyance, de la liberté de conscience et de la libre pratique des rites religieux. Il est le protecteur des valeurs sacrées, garant de la neutralité des mosquées et autres lieux de culte afin d’y empêcher toute instrumentalisation partisane. Le Takfir est interdit, de même que l’incitation à la violence ».
A noter que le président de l’Association centriste pour la sensibilisation et la réforme, Adel Almi, avait annoncé le mois dernier avoir déposé une demande de légalisation d’un parti islamiste sous l’appellation de « Parti de Tounes Ezzeitouna » avec, pour tout programme politique, le droit à la polygamie, l’interdiction de l’adoption parentale, le rétablissement des juridictions charaiques, assorti de l’application de la Charia, et la séparation entre garçons et filles dans les établissement d’enseignement.
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