Tunisie : L’incinération des déchets, un risque pour l’environnement

Les agents de la propreté de la municipalité de Tunis en grève depuis une semaine, les citoyens ont eu recours à l’incinération des déchets. Une technique aussi dangereuse pour l’environnement que pour la santé, explique un responsable du ministère de la santé.

Sur l’Avenue Mohamed V, au Denden, à El Mourouj ou encore au Bardo et les quartiers avoisinant la Capitale, les citoyens ont commencé à incinérer les ordures, laissées sur place depuis une semaine à cause de la grève des agents municipaux de la propreté.

Outre les mauvaises odeurs, incinérer les déchets présente un risque potentiel pour la santé et l’environnement puisque ça engendre “le dégagement de gazs toxiques”, comme l’a affirmé Mohamed Rabhi, directeur de l’administration de la sauvegarde du milieu et la protection de l’environnement au ministère de la Santé, dans une déclaration à l’agence TAP.

En effet, et puisque la combustion des déchets est incomplète à cause de la température peu élevée, l’incinération des ordures, composées à 80% de déchets organiques, “se transforme en catalyseur qui, suite à un phénomène réactionnel, prolifère la propagation de déchets toxiques”, a-t-il encore expliqué.

Le danger de l’incinération est plus élevé en présence de matière plastique, “potentiellement cancérogène”. “Il est préférable de laisser les ordures sur place, en attendant la reprise du travail des grévistes”, a encore expliqué à l’agence TAP M. Rabhi ajoutant qu’il faudra faire face à une éventuelle invasion des rongeurs et des animaux errants qui présentent, eux aussi, un danger pour la santé.

La meilleure solution est, selon Mohamed Rabhi, de “garder et stocker les ordures à domicile moyennant un bon conditionnement afin de bien les conserver”.