Le constituant Mohamed Chafik Zargin réclame la constitutionalisation des richesses naturelles

Le constituant à l’Assemblée nationale constituante (ANC) Mohamed Chafik Zargin, a menacé d’entamer une grève de la faim au siège de l’ANC si sa proposition appelant à la constitutionalisation des richesses naturelles n’est pas mentionnée dans le texte de la nouvelle constitution du pays.

Zargin a déclaré, au cours d’une conférence de presse organisée à l’initiative de plusieurs composantes de la société civile dans la ville de Dguèche (gouvernorat de Tozeur), qu’en cas de non prise en compte de sa proposition il votera contre la constitution dans sa totalité après avoir menacé de démissionner de l’ANC.

Il a souligné que sa demande de constitutionnaliser les richesses naturelles «n’est pas une campagne pré- électorale, mais cet appel s’inscrit dans le cadre de la protection des richesses nationales du saccage et de la surexploitation par les sociétés étrangères, sans faire bénéficier le peuple du rendement de ces richesses naturelles”, selon ses propos.

Zargin a précisé qu’il va poursuivre son action après avoir obtenu l’appui de plusieurs composantes de la société civile dans plusieurs gouvernorats, notamment pour passer le texte de l’article qui “permettra au peuple de prendre connaissance des contrats et conventions autorisant les sociétés étrangères à prospecter, extraire et exploiter les richesses naturelles en Tunisie, dont notamment le pétrole, le gaz et le sel.

Et d’ajouter qu’il va continuer à défendre l’adoption de cet article afin de stopper l’hémorragie du pillage des richesses au profit des sociétés étrangères. Il estime que ces sociétés commettent plusieurs dépassements lors de l’extraction des richesses tunisiennes, précisant que le volume des richesses extraites non déclarées dépasse celui annoncé.

Zargin a mis l’accent sur l’importance de hisser la protection des richesses naturelles au niveau de la constitution à l’instar de ce qui est pratiqué dans plusieurs pays, tels que l’Algérie, le Niger, la République du Congo, la Norvège, et ce pour que la décision d’exploitation de ces richesses ne fasse pas partie des prérogatives du gouvernement mais de celles des élus du peuple.