L’association tunisienne de défense du service public de la santé et des droits de ses usagers a présenté, vendredi, une nouvelle proposition au sujet du projet de loi obligeant les médecins spécialistes à travailler pendant trois ans dans les établissements publics de santé situés à l’intérieur du pays.
Tout en rejetant la dernière solution apportée par le ministère de la santé consistant à réduire à un an seulement la durée du service obligatoire, l’association propose de continuer d’appliquer la loi relative au service civil avec quelques amendements.
Selon Saber Ghazwani, membre de cette association, il s’agit d’ajouter à la loi sur le service civil, des mesures d’accompagnement qui consistent, notamment, à octroyer l’intégralité du salaire au médecin spécialiste et non pas la moitié comme c’est le cas, actuellement.
Il s’agit, en outre, a-t-il ajouté de moderniser et de renouveler les équipements des hôpitaux régionaux”. “Cette proposition provisoire permettra d’apaiser les tensions et de trouver un compromis en attendant de trouver une solution définitive à cette affaire, une solution élaborée en concertation entre les différentes parties concernées”, a t-il précisé.
Ghazwani a fait remarquer que les médecins rejettent l’aspect contraignant du projet de loi, soulignant la nécessité de garantir le droit des citoyens des régions intérieures à des services de soins en médecine spécialisée.
L’association suggère d’organiser une conférence nationale avec la participation des différentes parties concernées, dont les usagers des services de santé. L’association tunisienne de défense du service public de la santé et des droits de ses usagers a été créée en décembre 2013.
Elle a pour objectifs de défendre les droits des usagers du service public de la santé, consolider le respect et la solidarité entre usagers et prestataires du service public de la santé et soutenir les initiatives de terrain visant à promouvoir le système de soins tout en contribuant à la détermination des choix sociétaux relatifs à la santé.