Le chef du gouvernement provisoire Ali Larayedh a annoncé jeudi en début d’après-midi avoir présenté la démission de son gouvernement au président de la République provisoire, Moncef Marzouki. « Nous remplissons ainsi notre engagement antérieur, maintenant que la visibilité existe et que nous sommes confiants en l’avenir du pays », a-t-il déclaré aux journalistes au sortir de son entrevue avec le président de la République, au Palais de Carthage.
Cette démission, a-t-il fait remarquer, intervient à un palier marqué par l’avancement des différentes exigences de l’étape transitoire, à l’orée de l’adoption de la nouvelle Constitution et du parachèvement de l’élection des membres de l’Instance supérieure indépendante pour les élections, qui aura à proclamer la date des prochaines élections.
Larayedh a également fait état du consensus qui s’était dégagé en faveur de la formation d’un gouvernement neutre qui aura la tâche de préparer les conditions des échéances de la transition démocratique, les élections en premier lieu. Ali Larayedh a encore indiqué qu’après cette démission, le président de la République chargera officiellement le chef du gouvernement pressenti, Mehdi Jomaâ, de former le nouveau gouvernement.
« Le pays est sur le point d’entrer dans une étape nouvelle qui sera marquée par les préparatifs des élections mais devra aussi permettre de trouver des dénominateurs communs entre les Tunisiens afin d’éviter les luttes internes », a-t-il dit.
Le chef du gouvernement provisoire a en outre indiqué que le président de la République l’avait chargé de continuer à administrer le pays, compte tenu du fait que, de par la loi, le gouvernement démissionnaire conserve les mêmes compétences durant cette étape, jusqu’à la formation d’un nouveau gouvernement et sa validation par l’Assemblée nationale constituante.