Une levée de bouclier historique, que celle provoquée par la loi de finances 2013. Des manifestations dans plusieurs régions du pays, rejetée aussi bien par la centrale patronale que par le syndicat ou encore l’organisation de défense des consommateurs.
Pour Ahmed Bouzguenda, président de l’IACE, il s’agit d’une loi basée sur des solutions de facilité et qui fait l’économie d’une véritable réforme fiscale. Rached Fourati, président d’honneur de l’OECT (Organisation des Experts aux Comptes Tunisien), déclarera au cours du forum organisé par l’IACE (Institut Arabe des Chefs d’Entreprises) « jamais une loi de finances n’a été autant contestée et peu modifiée ».
Pour Naffaa Ennaifer, représentant de l’UTICA, Quatre grands reproches seront adressés à ce texte :
– il n’a pas réussi à faire l’effort nécessaire pour réduire le train de vie de l’Etat,
– il rend un mauvais service aux sociétés exportatrices en imposant les bénéfices et les dividendes,
– il créé une taxe foncière qui donne déjà la preuve de son inefficacité avec « la mise en vente de biens immobiliers et des désistements d’acheteurs de ces biens » et
– il ne fait rien pour « fiscaliser » le secteur informel. Un secteur, qui ferait jusqu’à l’équivalent de 50% du PIB, et que l’Etat refuse de toucher.