Le ministère de la santé a proposé, mercredi, de réduire à une année seulement la durée du service obligatoire des médecins spécialistes dans les établissements publics de santé situés à l’intérieur du pays.
Cette mesure concernera uniquement les étudiants qui poursuivent, actuellement, leurs études en médecine. Le projet de loi qui oblige les médecins à travailler pendant trois ans dans le secteur public s’appliquera aux étudiants qui seront inscrits à partir de l’année universitaire 2014/2015.
Abdellatif Mekki, ministre de la santé a souligné, lors d’une conférence de presse, mercredi, que l’assemblée nationale constituante s’est engagée à ne pas examiner le projet de loi en question en plénière avant deux mois au moins afin de pouvoir lui apporter les amendements nécessaires. Cette proposition vise à trouver un compromis suite au rejet de ce projet de loi par les structures représentant les médecins et à la vague de protestations contre le service obligatoire des médecins spécialistes dans les régions.
Le ministre a ajouté que bien que le travail des médecins pendant une année dans les régions est énoncé dans la loi sur le service civil, il est dans l’intérêt des médecins d’effectuer ce service obligatoire dans le cadre de la nouvelle loi qui prévoit le versement de l’intégrité du salaire et non pas sa moitié comme le stipule la loi sur le service civil.
Le médecin est considéré comme étant un fonctionnaire recruté et non temporaire tel que le stipule la loi sur le service civil et peut continuer d’exercer dans le secteur public, a-t-il ajouté. Mekki a appelé à constituer une commission de réflexion regroupant toutes les parties concernées en vue de parvenir à des suggestions permettant de remédier à la pénurie de médecins spécialistes dans les régions.
Concernant l’argument avancé par les médecins qui se sont opposés à ce projet de loi et relatif au manque d’équipements dans les hôpitaux, le ministre a reconnu que certains établissements hospitaliers ne disposent pas du matériel nécessaire. Il a, toutefois, ajouté que 90% des moyens existent et que le budget réservé au secteur de la santé a nettement augmenté a cours de 2013 et de 2014