Les présidents des groupes parlementaires ont discuté, au cours d’une réunion dimanche après-midi, de l’opportunité d’inscrire la criminalisation de l’apostasie (takfir) et l’incitation à la haine et à la violence dans la Constitution.
Les députés Lobna Jribi (Ettakatol) et Rim Mahjoub (Groupe démocrate) ont indiqué que cette réunion intervient à la suite des déclarations de l’élu du mouvement Ennahdha, Habib Ellouze qualifiant le député Mongi Rahoui d’ « ennemi de l’Islam ».
Dans une déclaration à l’Agence Tunis Afrique Presse (TAP), les députées Lobna Jribi et Rim Mahjoub ont précisé que le groupe démocrate et Ettakatol avaient présenté une proposition d’amendement de l’article 6 du projet de la Constitution pour criminaliser l’apostasie et l’incitation à la haine et à la violence. Elles ont ajouté que le groupe Ennahdha avait, quant à lui, proposé de criminaliser toutes les formes d’apostasie, de violence et d’atteinte au sacré.
La plénière consacrée à l’examen du projet de Constitution a été suspendue cet après-midi, après le refus de l’opposition de poursuivre le débat avant de prendre les mesures nécessaires pour bannir l’apostasie.
L’opposition demande, aussi, l’amendement et le vote de nouveau de l’article 6 de la Constitution qui a été adopté, samedi, en vue d’interdire l’instrumentalisation des mosquées à des fins politiques, conformément à l’article 93 du règlement intérieur de l’ANC.
La réunion des présidents de groupes parlementaires s’est tenue sous la présidence de Mustapha Ben Jaafar.