Le Prix Sanofi de recherche en santé 2013 a été attribué samedi au Dr. Karim Aouam, du laboratoire de pharmacologie à la faculté de médecine de Monastir pour son travail intitulé « influence des polymorphismes CYP3A4 et CYP3A5 sur la pharmacocinétique du tacrolimus chez les transplantés rénaux tunisiens ».
Lors de la cérémonie de distribution du 17ème Prix Sanofi de recherche en santé organisée, samedi à Tunis, Dr. Aouam a souligné que le tacrolimus est immunosuppresseur largement utilisé pour la prévention du rejet du greffon chez les patients transplantés rénaux. 15 travaux dans différentes spécialités médicales ont été en lice pour la 17e édition du Prix Sanofi.
Intervenant à cette occasion, Dr.Chokri Jeribi, directeur médical de Sanofi Tunisie a souligné qu’à l’occasion de sa 17ème édition, le Prix Sanofi de recherche médicale créé depuis 1994 a été élargi pour devenir le Prix Sanofi de recherche en santé afin de couvrir l’ensemble de la recherche dans le domaine de la santé.
« Ce prix est en train d’atteindre son objectif majeur, celui d’encourager la recherche en santé en Tunisie », a- t-il signalé. Il a par ailleurs, annoncé la création du Prix Sanofi pour la recherche sur le diabète 2014 visant à encourager la recherche dans ce domaine « surtout que la dernière étude réalisée en 2005 a révélé l’existence de 15,6% de diabétiques tunisiens âgés entre 35 et 75 ans ».
« L’objectif est de connaître l’épidémiologie de cette pathologie et la différence entre les régions », a-t-il précisé, faisant observer que l’ouverture du concours pour ce prix se poursuivra jusqu’au 20 septembre 2014 et que la proclamation des résultats aura lieu à l’occasion de la journée mondiale du diabète au mois de novembre 2014.
De son côté, Nabil Ben Salah, directeur général de la santé au ministère de la santé a salué les efforts du Groupe Sanofi qui oeuvre au développement de l’industrie pharmaceutique en Tunisie, soulignant qu’avec ses deux unités Winthrop Pharma Tunisie et Sanofi Aventis Pharma Tunisie, le groupe réalise actuellement près de 15% du chiffre d’affaires national en médicament.
Il a exprimé son souhait de voir ces efforts se poursuivre en vue de renforcer le potentiel de production et de distribution qui s’est traduit en mai 2012 par la création d’un nouveau centre d’entreposage et de distribution de médicaments à Mégrine ouvrant ainsi de nouveaux horizons en termes d’export, de stockage et d’approvisionnement.
Le responsable a souligné que le gouvernement de la Tunisie nouvelle est résolu à soutenir davantage l’industrie locale en favorisant la fabrication des médicaments génériques et le passage dans les meilleurs délais à la phase de production de spécialités issues de la biotechnologie que la pépinière du pôle de bio- technologie de Sidi Thabet s’apprête à induire.
« Il s’agit pour l’Etat de pouvoir engager avec l’industrie pharmaceutique locale un triple pari celui de l’employabilité des diplômés du supérieur, de la mise à la disposition du citoyen tunisien de médicaments de qualité à des prix accessibles et, enfin, de l’exportation », a-t-il précisé.
Il a par ailleurs, signalé que le Groupe Sanofi Tunisie est actuellement le premier partenaire du corps médical tunisiens dans les essais thérapeutiques, faisant observer que c’est un centre de recherche clinique au même titre que les filiales européennes et américaines fédérant des investigateurs tunisiens dans de grandes études cliniques internationales devant aboutir à l’enregistrement de nouvelles molécules. « Cette initiative a fait que la Tunisie occupe aujourd’hui en Afrique la deuxième place après l’Afrique du Sud en terme de recherche développement clinique », a- t-il rappelé.
A noter que le jury du Prix Sanofi 2013 est composé des doyens des quatre facultés de médecine et d’universitaires représentant l’Institut Pasteur, le pôle Biotech de Sidi Thabet, le centre national de pharmacovigilance ainsi que la société tunisienne des sciences médicales et la direction générale de la recherche médicale du ministère de la santé. Le lauréat est récompensé par une somme de 10 mille dinars avec un bonus de 2000 dinars si le travail est publié dans une revue internationale indexée.