Le président de l’Assemblée nationale constituante, Mustapha Ben Jaafar, a affirmé, vendredi, que l’ANC s’était employée à élaborer une Constitution de consensus qui rassemble tous les Tunisiens, répond aux objectifs de la révolution et jette les fondements d’une véritable démocratie.
Dans une allocution à l’ouverture de la plénière consacrée à la discussion du projet de Constitution, article par article, Ben Jaafar a indiqué que la Tunisie a connu une phase difficile marquée par la polarisation de la société tunisienne, les divisions, le terrorisme et la contre- révolution et les assassinats politiques des martyrs Chokri Belaid et Mohamed Brahmi. Ces facteurs, a-t-il rappelé, ont menacé le processus de transition et failli pousser le pays vers l’inconnu n’eussent été les bonnes intentions de certains de rassembler les protagonistes politiques et de relancer le Dialogue national. Ben Jaafar a qualifié la conjoncture actuelle de “délicate et complexe” qui nécessite une certaine patience, de la sagesse et de la ténacité.
Il a, par ailleurs, relevé que l’écriture de la Constitution n’est pas la simple rédaction d’un texte juridique, mais plutôt la conception d’un projet national rassembleur. Il a réaffirmé l’engagement de toutes les parties à parachever les différents processus afin de pouvoir célébrer l’anniversaire de la révolution par l’adoption de la Constitution, le vote de confiance au nouveau gouvernement et la réussite de la phase de transition. La discussion du projet de Constitution a débuté, vendredi matin, en présence de 192 députés sur un total de 217, ainsi que de représentants de la presse nationale et étrangère et de plusieurs associations.