3 janvier 1984 : Les émeutes du pain en Tunisie

Fin décembre 1983, suite à une demande du Fonds Monétaire International (FMI) de stabiliser l’économie nationale, le Gouvernement avait annoncé l’augmentation des prix du pain et des produits céréaliers.


Les premières réactions fusent du sud : Douz, Kébili, El Hamma, Gabès puis Kasserine s’étaient révoltées. Tunis et sa banlieue s’étaient embrasées le 3 janvier et les émeutes se poursuivaient pendant trois jours malgré la proclamation de l’état d’urgence et le couvre-feu décrétés dès le 1er janvier.

Le 6 janvier, le président Habib Bourguiba convoque la télévision et indique : « Toutes les augmentations sont annulées. Que Dieu bénisse le peuple tunisien ».
Officiellement, les incidents font 70 morts. Jeune Afrique du 18 janvier avance, d’après son décompte effectué dans les hôpitaux, le chiffre de 143 morts et d’un millier d’arrestations. Paul Balta écrit dans Le Monde du 10 janvier : « Les habitants des ceintures rouges de Tunis et des grandes villes, souvent au-dessous du seuil de la pauvreté, qui rejoignent dans leur révolte les populations déshéritées du bled, ont manifesté leur colère plus violemment et en plus grand nombre que le 26 janvier 1978».

Avec Wikipédia/France 5