Tunisie – Kébili : Les habitants de la délégation de Souk Lahad protestent

Les habitants de la délégation de Souk Lahad (Gouvernorat de Kébili), ainsi que des représentants de partis politiques et de la société civile ont organisé, lundi matin, un sit-in devant le siège de la délégation, suivi par une rencontre avec le gouverneur de la région, au siège du gouvernorat pour exprimer leurs mécontentement de la décision de muter le délégué de Souk Lahad vers la délégation de Msaken (Gouvernorat de Sousse).

Ahmed Degachi, un des protestatires, a expliqué au correspondant de l’agence TAP à Kébili que “les habitants de Souk Lahad s’attendaient à ce que le conseil local de développement aboutisse à des mesures et des décisions pouvant impulser la dynamique économique, mais ils ont assisté finalement qu’à une succession de nominations de délégués”.

Il a indiqué que “le délégué devant être désigné est le quatrième à occuper ce poste, depuis la révolution”, tout en considérant que “ces nominations ont entravé le processus de développement à Souk Lahad et ont causé un retard dans la réalisation des projets, notamment celui du marché de gros dont l’étude technique a démarré”. il a souligné, en outre, que “les habitants de la zone ne sont pas attachés à leur délégué en tant que personne, mais, seulement, par souci de la pérennité du travail administratif”.

De son côté, le premier délégué du gouvernorat de Kébili, Riadh Toukabri, a indiqué au correspondant de l’agence TAP que “les décisions de mutation et de promotion des responsables régionaux est du ressort des autorités centrales”.

Il a souligné que “les autorités régionales préfèrent que le responsable puisse bénéficier de plus de temps pour diriger les affaires régionales en vue de mieux connaître les attentes des habitants”. Le premier délégué a indiqué que “la mutation du délégué ne retardera pas le processus de développement et le rythme de réalisation des projets de la délégation de Souk Lahad, surtout avec la continuité du travail administratif par les autorités locales et régionales et par les parties de la société civile”.