Tunisie : L’artiste hollandais Ahmed Mwafaq expose à la galerie Saladin à Sidi Bou Said

L’artiste hollandais d’origine irakienne Ahmed Mwafaq expose, pour la première fos en Tunisie, 30 oeuvres de toute beauté à la galerie Saladin, à Sidi Bou Said, ayant thème “Mon émotion”. Le public peut ainsi découvrir 21 miniatures et 9 acryliques sur toile, du 28 décembre au 9 janvier 2014.

Des couleurs fines ou puissantes ont été choisies pour illustrer une vingtaine d’aquarelles, pour la plupart des paysages hollandais, son pays d’adoption, aux formats que peu ou presque pas d’artistes n’exposent en Tunisie, des 13×18 cm ou bien des 21×30 cm.

Assurément influencé par les impressionnistes, les paysages sont marqués par des touches vibrantes de vert, de violet, de jaune ou de couleurs ocres, qui donnent vie à l’arbre et la nature duquel l’artiste puise son inspiration.

“C’est la première fois de ma vie que j’expose deux techniques différentes, à savoir des aquarelles et de l’acrylique” avoue cet artiste à l’Agence TAP qui aime aussi bien manier le couteau que le pinceau.

Le thème choisi, pour cette expo, exprime parfaitement sa passion où le crépitement des couleurs et la délicatesse de ses touches donnent au paysage une sérénité presque palpable.

Ahmed Mwafad a exposé dans nombreux pays européens et arabes tels, que le Royaume Uni, la Hollande, l’Italie, la Belgique, l’Egypte, l’Iraq, le Yemen et les Emirats Arabes Unis.

Son choix pour la nature est dû au fait qu’il est ” né à Baghdad, une ville où le béton est omniprésent, à l’instar de Mastricht (Hollande), ville dans laquelle je vis depuis des 8 ans” explique cet peintre diplômé de l’Ecole des beaux arts de Baghdad (1981) où il a enseigné, également titulaire d’une magistère en psychologie de l’Université de Sanaa (Yemen).

Outre ses expositions, il enseigne actuellement l’illustration, la décoration et la calligraphie arabe à l’Université de Volks en Hollande.

Dans le reste de son exposition axée sur la Médina de Tunis, son oeuvre se distingue par un aspect presque théâtral où l’ombre danse avec la lumière et suggère une scène de la vieille ville savoureusement peinte dans la nuit.

Fin esthète, Ahmed Mwafaq dévoile au public une partie de son travail vu que cette exposition était tout à fait imprévue, “le galeriste Ridha Saoubni m’a pris au dépourvu pour me demander d’exposer maintenant, je n’avais que mes miniatures sur moi” avoue-t-il.

Un rendez en somme inattendu, mais un travail qui ne s’oublie pas, en cette fin d’année, marqué par la fraîcheur de la palette et la douceur des touches où sont dévoilés des détails zoomés dans des miniatures que le regard voudrait presque agrandir pour mieux les apprécier.