L’Association des Magistrats Tunisiens (AMT) a appelé, vendredi, les magistrats concernés par le mouvement partiel et les responsables des tribunaux et des autres institutions judiciaires, à se conformer aux décisions émanant exclusivement de l’instance de l’ordre judiciaire.
Dans un communiqué rendu public, aujourd’hui vendredi, L’AMT a appelé à «mettre en oeuvre le mouvement des magistrats tel qu’établi par cette instance sans tenir compte des décisions du ministre de la justice dépourvues, selon l’Association, de toute légitimité». Elle a, également, dénoncé «l’acharnement de l’Exécutif à adopter une démarche autoritaire dans sa relation avec le pouvoir judiciaire».
L’AMT a estimé que le pouvoir exécutif, représenté par le chef du gouvernement et le ministre de la justice, a empiété sur les compétences de l’instance de l’ordre judiciaire, «ce qui menace le bon fonctionnement de la justice et risque d’entraver l’action de l’instance de l’ordre judiciaire en tant qu’instance constitutionnelle indépendante ».
L’AMT a, en outre, exhorté le chef du gouvernement et le ministre de la justice à renoncer à leurs décisions qui peuvent eventuellement bloquer l’action de l’instance de l’ordre judiciaire et des tribunaux. Le bureau exécutif de l’AMT a décidé de tenir une conférence de presse, mardi 31 décembre 2013, à 10h, au palais de justice de Tunis, afin de donner plus de précisions sur cette question.