Plusieurs députés, appartenant pour la plupart, au groupe du mouvement Ennahdha, ont considéré, mercredi, que «le budget de l’Etat, pour l’exercice 2014, reflète le souci du gouvernement de rationaliser les dépenses et d’impulser l’investissement et l’emploi».
Intervenant à la séance plénière tenue au Bardo, sur le budget pour l’année prochaine, ces députés ont considéré que «le report de la discussion du budget, demandé par certains partis, aurait suscité des problèmes dans nos relations avec les institutions internationales et fait obstacle à l’obtention des crédits demandés».
Ils ont défendu le budget 2014, qui contient, selon eux, “des mesures à même d’impulser la croissance économique,” tout en évoquant “le blocage des projets de développement programmés dans les régions”.
Le député Hédi Braham a estimé que l’augmentation du budget 2014, de 644 millions de dinars (MD), «est considérable, l’objectif étant de rationaliser les dépenses et non de mobiliser des ressources additionnelles».
La députée Halima Gonni, a appelé le gouvernement à parler avec franchise, au peuple tunisien, des difficultés financières par lesquelles passe le pays, notamment au niveau de l’endettement et des crédits auxquels la Tunisie aurait pu ne pas recourir, si les problèmes de la Compagnie de Phosphate Gafsa, dont notamment celui des ouvriers des sociétés de l’environnement, avaient été résolus».
De son coté, Fraj Ben Amor a demandé de mettre en place une législation permettant de tirer profit rapidement des biens confisqués, tout en soulignant l’absence de crédits octroyés aux familles de martyrs et bénéficiaires de l’amnistie générale.
La députée Nabiha Torjeman a critiqué, pour sa part, le relèvement du taux d’imposition sur les nouveaux logements de 1 à 3%, exprimant son refus de l’application d’une redevance sur les voitures. Elle a même jugé que l’accroissement des impôts est à l’origine de l’incapacité de leur recouvrement, par l’Etat.