Tunisie, audiovisuelle : Du TNT pour 95% de la population

Mongi Marzouk, ministre de la technologie de l’information et de la communication a affirmé, jeudi, concernant la diffusion numérique terrestre en Tunisie, qu’un réseau a été mis en place pour couvrir 95% de la population.

Intervenant à l’ouverture de la conférence internationale organisée, à Tunis, par la Haute Autorité Indépendante de la communication audiovisuelle (HAICA), sur le thème “cadre législatif et perspectives de la diffusion radiophonique et télévisée”, le ministre a fait savoir que son département “a réuni toutes les conditions nécessaires (législatives et ressources financières) pour assurer le passage de la diffusion télévisée analogique terrestre à la diffusion numérique terrestre (TNT)”.

L’objectif recherché, selon lui, est de renforcer l’accès des Tunisiens à la Télévision Numérique Terrestre (TNT), qui couvre, jusqu’à présent, seulement 15% de la population et aussi de préparer le pays à une transition totale, à l’horizon 2015, vers la diffusion numérique terrestre, recommandée par l’UIT (Union Internationale des télécommunications).

“Depuis la création de la HAICA, le département des TIC oeœuvre à renforcer l’activité de cette autorité”, a affirmé Mongi Marzouk, formulant l’espoir la voir mettre en œuvre des cahiers des charges relatifs aux entreprises de la communication audio-visuelle.

“Ceci permettra de mettre un terme au manque de visibilité qui caractérise le paysage médiatique audiovisuel en Tunisie et à l’exploitation illégale des fréquences”, a-t-il dit.

De son côté, le président de la Haute Autorité Indépendante de la Communication Audiovisuelle (HAICA) Nouri Lajmi, a souligné l’impératif d’organiser la presse audiovisuelle et de la mieux encadrer afin qu’elle puisse jouer son rôle dans la transition.

D’après lui, “le secteur de l’information a connu, après la révolution, une liberté d’expression qui a nuit à la vocation des médias, faute d’organisation”.

Mme Raja Chaouachi, vice-présidente de la HAICA, a mis l’accent, pour sa part, sur l’importance de discuter du cadre juridique qui régit les liens entre la HAICA et le reste des intervenants du secteur et de mettre en exergue ses prérogatives et son caractère en tant qu’autorité de décision.