Le sort de l’Assemblée nationale constituante (ANC) après la fin de sa mission initiale, a suscité une polémique au sein la Commission des compromis sur le projet de Constitution.
Un camp composé de représentants de la Troïka, du Mouvement Wafa, du Courant « Al-Mahaba », du Parti des travailleurs, de l’Alliance démocratique, du Courant démocratique et du parti Al-Massar, s’est dit en faveur du maintien de l’ANC avec la limitation de ses missions législatives, alors qu’un autre camp regroupant le Front populaire et le parti des patriotes démocrates a plaidé en faveur de la dissolution un mois après l’adoption de la Constitution.
Selon l’élue du Mouvement Ennahdha, Latifa Habbachi, la Commission des compromis s’est réunie pour donner corps à un consensus précédent autour du maintien de l’ANC après l’adoption du projet de Constitution avec la délimitation de sa mission législative. Ce consensus, a-t-elle expliqué, prévoit deux options : la limitation de l’initiative législative aux questions inhérentes au processus constituant ou l’élargissement de la base des députés concernés par le processus législatif.
Une autre élue du Mouvement Ennahdha, Farida Laâbidi a proposé l’interruption de la retransmission en direct des plénières après l’adoption du projet de Constitution pour éviter qu’elles ne soient pas exploitées à des fins électoralistes.
D’après l’élue du Front populaire, Mongi Rahoui, le FP réclame la dissolution de l’ANC après l’adoption de la Constitution et le transfert de ses prérogatives législatives au chef du gouvernement.