Le juge d’instruction du tribunal de première instance de Gafsa a émis mercredi, un mandat de dépôt à l’encontre de trois individus soupçonnés d’avoir pillé et incendié des locaux des bureaux local et régional du mouvement Ennahdha dans la région.
Le ministère public avait décidé d’ouvrir une enquête pour identifier les auteurs de ces actes de violence perpétrés contre les locaux d’Ennahdha à Gafsa, le mercredi 27 novembre 2013, lors d’une marche organisée dans la ville. Selon une source sécuritaire, quatre individus ont été interpellés soupçonnés de leur implication dans l’attaque contre les locaux d’Ennahdha.
Une unité centrale d’un ordinateur a été saisie chez l’un des suspects dont trois ont été traduits devant le ministère public près le tribunal de première instance de Gafsa, alors que le quatrième individu a été maintenu en garde à vue auprès de la police judiciaire, en attendant de le traduire en justice. L’union régionale du travail (URT) de Gafsa avait appelé, mercredi dernier, à une grève générale, pour revendiquer le droit de la région au développement.
Une marche a été, également, organisée avec la participation de milliers de manifestants en réponse à l’appel lancé par l’URT, des représentants de la société civile et de partis politiques. Un groupe de manifestants avait attaqué les locaux du parti Ennahdha, détruit les équipements et incendié les lieux provoquant des dégâts estimés à plus de 70 mille dinars, selon les dirigeants du mouvement. L’URT, l’URICA et la section de la ligue tunisienne de défense des droits de l’homme à Gafsa avaient condamné, dans un communiqué, les actes de violence et l’attaque contre les locaux d’Ennahdha.